Rio de Janeiro 3 : selfie et capoera

J'ai reçu ça récemment :

Donc bonjour Papa, Maman ET CLEMENCE.

(Voilà qui est fait. S'il vous plaît, ne vous mettez pas tous à réclamer des dédicaces comme ca, ou les débuts d'articles vont vite ressembler à un générique du Club Dorothée.)

On dit que tous les cariocas sont beaux. Ce qui n'est pas totalement faux. Mais surtout, on observe une espèce de culte du corps assez hallucinante ici.

Nous sommes jeudi, et c’est à se demander si les gens bossent : les parcs sont plein de joggeurs, les salles de sport ne désemplissent pas, et même les jeux des jardins pour enfants se transforment en appareils de musculation.

Je suis peut-être une touriste, mais je prétends me fondre dans la masse (avec peu de succès certes, mais il faut voir ma tête aussi – d’après eux, je ne suis pas juste « white », je suis « Russian white »). Je le décide : ma journée aussi sera placée sous le signe du sport et de l’effort !

Bon après, il ne faut pas pousser : courir sous 30°, très peu pour moi. Comprenez moi, j’ai promis à mes parents d’être prudente. Je ne vais pas commencer à prendre le risque de tourner de l’œil et de mourir dans une mare de sueur. Ça gâcherait le paysage.

Prenant mon courage à deux mains, je me lance donc dans une séance de natation tout à fait intense sur la plage de Flamengo. Ce n’est pas la meilleure plage d’ailleurs, mais bon, la plus jolie était celle d’hier… et j’étais déjà suffisamment trempée pour vouloir m'y baigner.

Je ne m'arrête pas en si bon chemin. J'enchaîne avec de la marche rapide et de la course d'orientation.

Je me perds ainsi dans les rues de Laranjeiras et sur le Morro Mundo Novo, une colline sympathique. N'écoutant que mon instinct (Google Maps, pour les intimes), je parviens à rentrer à l'auberge sans me retrouver au beau milieu de la favela du coin.

Vous l’aurez compris, j’aime le risque. La veille, on m’a parlé d’une pratique hautement dangereuse, que je m’empresse d’aller essayer : la capoera, ce sport de combat où l’objectif est de ne jamais porter de coup à son partenaire.

Ma séance de capoera a certainement été l’expérience la plus marquante de mon séjour à Rio. On m’a d’abord enseigné les quatre principaux mouvements, puis j’ai pris part au cours collectif. S’enchainent sans discontinuer combats, chants, percussions.

Au beau milieu d’une quinzaine de cariocas, j’observe les combats avant d’y prendre part à mon tour.

Je ne rentrerai pas dans les détails, et j’étais trop occupée pour penser à prendre une photo. Alors voici une image pour alimenter votre imagination :

Sachez seulement que l’expérience était magique. Je ressors du cours ravie, je sautille, je me dis que ce voyage commence à merveille. Je veux bien rester à Rio et devenir maitre de capoera.