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Ruta 40
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Curitiba 1 : reportage sur la faune

Curitiba 1 : reportage sur la faune

Après 13h de sommeil au fond d'un bus, c'est dans une nouvelle ville que ma journée commence : Curitiba.

M'installant dans un quartier un peu excentré, je trouve la ville très tranquille (en même temps, difficile de faire plus animé que Rio). Inspirée par cette ambiance apaisante, je concocte un programme de visites à l'image de la ville. Un seul objectif: me rendre dans chaque parc de la ville (oui oui, ça n'a pas l'air funky, mais chacun ses objectifs ok...).

Je commence par le parc Barigui. Très rapidement, je croise un animal très étrange.

Curitiba 1 : reportage sur la faune

Pour planter le décor : prenez un bon parisien, mettez-le devant, disons, une vache : voilà à peu près mon niveau de curiosité devant la bête - je savais vaguement que cette chose existait, mais en voir enfin en vrai me rendait toute chose. S'appitoyant devant mon air ahuri, une dame s'approche : "c'est un capybara". Le plus gros rongeur du monde. Un gros hamster, en fait (pensée émue pour Crapouille, RIP).

Je poursuis mon chemin, ravie, en jetant des regards partout autour comme si j'étais au zoo. Je croise des moutons et toutes sortes d'oiseaux. Je croise également une famille de singes, mais je choisis d'ignorer ces derniers (j'apprends de mes erreurs).

Plus loin, je retrouve non pas un simple capybara, mais un énooorme capybara accompagné d'une ribambelle de petiots. À la vue de ces bébés-grosses-Crapouilles , je sautille et fais des gestes aux passants, comme pour leur dire "Eh, eh, regardez !". Mais personne ne semble partager mon enthousiasme. À quel point le capybara est-il banal ici ? Sur le chemin du retour, je cherche l'animal qui, en comparaison, susciterait aussi peu d'intérêt chez nous.

Curitiba 1 : reportage sur la faune

Owww. Non, décidément, je n'ai toujours pas trouvé la réponse.

Intriguée, je décide de quitter le parc pour enquêter sur le grand animal des villes qui se balade sur deux pattes. Ma grande question : les personnes ne s'émerveillant pas devant des bébés capybaras sont-elles pourvues d'émotions ? Un lundi après-midi, dans les quartiers résidentiels, il semblerait que les hommes se fassent rare. Certains spécimens sont occupés à tondre la pelouse ou jardiner, et ne m'accordent pas un regard. L'enquête ne progresse pas.

Curitiba 1 : reportage sur la faune
Curitiba 1 : reportage sur la faune
Curitiba 1 : reportage sur la faune

Retour à l'hostel. J'y rencontre enfin deux êtres sociables, deux adorables jumelles de Recife descendues vivre à Curitiba. On passe la soirée à discuter du Brésil, notamment de leur région (Nordeste) et des problèmes qu'elles ont pu y rencontrer (entre autres : les inégalités hommes/femmes et le machisme, mais j'aurais clairement l'occasion d'en reparler - voir d'y consacrer tout un article).

Le lendemain, j'ai de la compagnie pour visiter le centre-ville et le quartier historique.

Curitiba 1 : reportage sur la faune
Curitiba 1 : reportage sur la faune

Grâce à mes guides, j'en apprends un peu plus sur la nourriture brésilienne. Jusque là, je ne savais pas tellement ce que je mangeais.

Curitiba est une chouette ville. La température y est plus clémente qu'à Rio (25 degrés, les gens d'ici sortent presque les pulls, mais pour moi c'est parfait). Je ne reste que 4 jours, en semaine, et dans des quartiers peu fréquentés, d'où mon idée d'une ville assez calme. En réalité, Curitiba est une bonne grosse ville avec plein de gens dedans (ce blog a vraiment une portée éducative saisissante).